On prévoit que le secteur de la mode de luxe connaîtra une hausse des ventes au cours des cinq prochaines années, car la génération Z et les milléniaux adoptent une nouvelle approche de consommation et d’investissement abordable en matière d’articles de luxe. Si le secteur a connu une augmentation des ventes de 6 % en 2022, une croissance moyenne de 3 % est attendue jusqu’en 2027.
Cette croissance est stimulée par un désir d’investir dans des articles de qualité et de payer moins cher sur le long terme, ce qui implique l’adoption de nouveaux modèles économiques tels que la location de vêtements. Selon Euromonitor, 38 % des consommateurs ont fait le choix de louer un article plutôt que de l’acheter l’année dernière. Parmi les facteurs à l’origine des nouvelles tendances de consommation, il y a une prise de conscience des achats et des décisions moins guidées par les émotions. De nouveaux canaux tels que des marketplaces en ligne et des plateformes spécialisées permettent aux consommateurs d’accéder facilement à tous types de produits pour faire des investissements intéressants à des prix non prohibitifs. On peut citer la vente de produits de la mode de luxe d’occasion qui peuvent prendre de la valeur avec le temps. En revanche, la fidélité aux marques de luxe est destinée à diminuer, car les consommateurs attachent plus d’importance à l’expérience qu’à la fidélité.
Selon une étude menée par Samy Alliance l’année dernière, les vêtements d’occasion devraient dépasser la fast fashion d’ici 2030. Une statistique optimiste qui indique que la mode circulaire commence à avoir du succès auprès des fans de mode. Le mouvement est réel : les géants du prêt-à-porter tels que H&M, Zalando et Zara prennent des mesures pour permettre à leurs clients de revendre facilement leurs articles. L’utilisation de canaux de revente tels que Vinted et Wallapop a également connu un essor ces dernières années. Vinted a atteint les 800 millions d’utilisateurs inscrits dans le monde en 2022 et est disponible sur 18 marchés.
L’industrie de la mode de luxe représente 4 % du PIB en Europe, avec une contribution de 800 milliards d’euros par an, elle peut être repensée pour se diriger vers un modèle circulaire.