Un métavers, c’est un univers augmenté qui associe le virtuel aux technologies de réalité mixte pour créer une expérience tridimensionnelle encore plus immersive. Les utilisateurs ont leur propre avatar, une représentation numérique capable d’interagir dans un monde totalement généré par ordinateur, semblable à ceux qui existent déjà dans certains jeux comme Minecraft, Roblox ou Second Life.
Depuis déjà quelques années, des marques de mode comme Adidas, Armani, Diesel, Calvin Klein, Gucci, Balenciaga ou Louis Vuitton ont déjà fait l’expérience de la mode numérique dans ce genre de jeux. En décembre, Ralph Lauren a ouvert son propre magasin dans le monde virtuel de Roblox.
Les enseignes de mode pensent-elles sérieusement à vendre des vêtements qui n’existent pas ?
Les marques, qui ont dû organiser des défilés de mode en ligne pendant la pandémie, ont énormément appris sur la façon de connecter avec leurs clients en ligne et réfléchissent désormais à leurs stratégies dans le métavers. Elles essaient d’attirer une génération née à l’ère du numérique qui a déjà passé énormément de temps sur le net et dont l’existence virtuelle occupe une place importante dans leurs vies.
Dylan Gott, directeur mondial de l’innovation chez Estée Lauder, explique que « les gens passent de plus en plus de temps dans les univers numériques, ils sont de plus en plus attentifs à l’image qu’ils présentent d’eux-mêmes ». Par exemple, les jeunes qui en principe ne pourraient pas se permettre d’entrer dans une véritable boutique de Balenciaga, prennent plaisir à dépenser quelques sous dans les versions numériques de vêtements de haute couture. Pour bon nombre d’entre eux, il s’agit d’un monde qui regorge d’opportunités de s’habiller comme ils aimeraient le faire en vrai, et de frimer.
Morgan Stanley prédit que le métavers pourrait offrir une opportunité de 50 milliards de dollars supplémentaires pour l’industrie du luxe au cours de la prochaine décennie. Il s’agit d’articles virtuels qui ne doivent pas être fabriqués. Nul besoin de ressources naturelles, de main d’œuvre ou de transport, ce qui signifie que leur production est économique et respecte l’environnement, sans stocks et sans surproduction. Par-dessus tout, dans le métavers la seule limite est l’imagination car c’est un monde qui n’est pas limité par les lois physiques. Les créateurs peuvent donc inventer de nouvelles matières précieuses et créer des tissus imaginaires et des vêtements de rêve à partir de rien. Et vous ? Vous achèteriez des vêtements de marque pour votre avatar dans le métavers ?
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